Y'a pas à dire, j'ai pris une claque !
Cet animé avait créé la sensation en 2016 lors de sa sortie au Japon, et fin décembre 2016 en France.
Je n'avais pas pu aller au ciné à cette période. Donc en attendant de le voir, j'avais récupéré la BO.
C'est de la musique de manga ... que j'avais déjà trouvé très bonne sans les images (même si j'en ai déjà entendu de meilleures).
Et là, j'ai enfin récupéré une version VOSTFR du film. Le DVD/Bluray n'étant pas encore dispo en France, je ne sais pas depuis quand ces versions fansub circulent ... désolé si j'arrive en retard ;)
Quoi qu'il en soit, voilà ce qu'on a :
- une histoire d'amour, sur fond de paradoxe temporel
- un scénario construit comme une succession de flashs back
- un jeu de ping-pong entre les deux personnages
- une atmosphère à la fois réelle et surréaliste (c'est dûr à expliquer ... sans doute le mélange entre le côté "nature" de certaines scènes, et le côté SF des paradoxes temporels sous jacents à l'histoire)
- une musique en apparence simple, mais envoutante, et participant à lier les différents évènements vécus par les personnages (encore une sorte de ping-pong, il faut y prêter attention)
- et des graphismes ... oh bon sang ...
J'avais déjà halluciné quand j'ai regardé The garden of Words (
http://links.bill2-software.com/shaarli/?akzuWA)
Mais alors là ... on est encore au dessus !
Les jeux de lumière sont au moins aussi époustouflants, mais les mouvements de caméra donne une vie propre à l'image.
On a des effets de flou, de profondeur, de changement de focale, et même de Field Of View lors de certains scène effectuant à balayage circulaire.
Et des détails de partout, et pas seulement des les décors de fond ou les arbres.
Chaque objet est traité avec minutie : une chaine audio dont on pourrait presque lire les inscriptions sur les boutons, un ventilateur qui provoque une légère brise sur les tissus environnants, des tas de bouquins sur les étagères, la transparence sur les verres, les bouteilles, les fenêtres : tout est traité avec soin et précision ...
Certaines pièces regorgent de détails ahurissants (vive l'arrêt sur image !)
Regardez les scènes dans les gares, avec les trains qui passent, regardez la texture des sièges lorsque les personnages sont assi : ce n'est pas un simple applat de couleur. Chaque élément prend en compte les changements de lumière, le moindre détail ayant sont ombre traitée à part ... Du grand art !
Au final, il y a une intensité incroyable qui se dégage de l'ensemble, et tout est parfaitement exploité.
L'image et la musique, subtilement liés.
Les personnages : leur individualité autant que leur dualité et leur histoire commune.
Les sentiments : la joie, l'amour, la tristesse, le désespoir et le bonheur, tout ça sans jamais tomber dans le larmoyant ou le pathos ... Un vrai tour de force.
Mais aussi les lieux : (campagne, montagne, ville), l'espace, et surtout le temps ! (pas la météo, hein ...)
Le temps qui s'écoule entre chaque scène, le temps vécu par chaque personnage, jouant justement sur les paradoxes temporels.
Même le rythme de l'histoire, qui peut parfois paraître lent, mais qui en réalité prend juste le temps qu'il faut pour qu'on se laisse absorber par cet univers si réaliste et plein de vie.
Alors oui, je comprends toutes les critiques dithyrambiques que j'avais lu jusqu'ici. Ce film est un chef d'œuvre, dont le titre ne prend tout son sens qu'à la dernière seconde. Et rien que ça, c'est fort.
Et merci à ceux qui ont fait les sous-titres (voix des persos), et incrusté certains textes directement au niveau des écritures en japonais (dans les livres, par exemple), l'immersion est totale !